Après un mois de crise agricole, et à quelques jours de l’inauguration du Salon de l’agriculture ce samedi, les agriculteurs continuaient de réclamer du «concret». Arrivés à Matignon avec une liste de 124 revendications au plus fort de la crise, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) avaient obtenu de Gabriel Attal le 1er févier 62 mesures concernant la fameuse simplification, la souveraineté alimentaire, le renforcement des lois Egalim pour un meilleur revenu et surtout la «mise en pause» du plan de réduction des pesticides. Trois semaines après, alors que des manifestations sporadiques ont repris en France cette semaine, le gouvernement a de nouveau donné des gages aux agriculteurs productivistes dans un discours où il n’a pas été question de transition agroécologique. «On essaye de garder le rapport de force», expliquait il y a quelques jours un cadre de la FNSEA alors que son syndicat continuait de faire monter la pression.
A Matignon, ce mercredi, Gabriel Attal s’est voulu rassurant. «Partout, nos agriculteurs attendent de voir pour nous croire. Alors aujourd’hui, je veux prouver qu’ils peuvent y croire»