Les agriculteurs semblent partis pour faire un remake de l’hiver. Un peu partout sur le territoire, la tension monte. Mi-octobre, à Châlons-en-Champagne (Marne), une trentaine de tracteurs ont déversé du fumier devant la préfecture, pour dénoncer un «burn-out administratif» et réclamer une simplification des réglementations, sous l’égide de la branche locale du syndicat majoritaire, la FNSEA. «Le ressenti, dans les corps de ferme, c’est qu’il ne s’est rien passé depuis un an», explique Luc Smessaert, vice-président de l’organisation, qui appelle à intensifier le mouvement à la mi-novembre.
A la même période, dans la préfecture du Gers, à Auch, une soixantaine d’agriculteurs ont déversé de la laine de mouton, des bottes de foin et de la paille devant plusieurs bâtiments de l’Etat, à l’appel de la Coordination rurale, syndicat le plus radical du secteur. «Tout le monde est dans les s