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Mobilisation

Colère des agriculteurs : pourquoi le mouvement est-il en train de reprendre ?

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Entre promesses suspendues depuis la dissolution et multiplication des annonces par la ministre Annie Genevard, les syndicats appellent à de nouvelles mobilisations mi-novembre. Au-delà des divergences, ils font front commun contre l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur.
Une action des agriculteurs devant la préfecture de l'Ariège pousse le préfet Simon Bertoux (au centre) à prendre la parole, à Foix le 21 octobre 2024. (Matthieu Rondel/AFP)
publié le 7 novembre 2024 à 12h47
(mis à jour le 7 novembre 2024 à 13h21)

Les agriculteurs semblent partis pour faire un remake de l’hiver. Un peu partout sur le territoire, la tension monte. Mi-octobre, à Châlons-en-Champagne (Marne), une trentaine de tracteurs ont déversé du fumier devant la préfecture, pour dénoncer un «burn-out administratif» et réclamer une simplification des réglementations, sous l’égide de la branche locale du syndicat majoritaire, la FNSEA. «Le ressenti, dans les corps de ferme, c’est qu’il ne s’est rien passé depuis un an», explique Luc Smessaert, vice-président de l’organisation, qui appelle à intensifier le mouvement à la mi-novembre.

A la même période, dans la préfecture du Gers, à Auch, une soixantaine d’agriculteurs ont déversé de la laine de mouton, des bottes de foin et de la paille devant plusieurs bâtiments de l’Etat, à l’appel de la Coordination rurale, syndicat le plus radical du secteur. «Tout le monde est dans les s