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Libération
Coup de sang légitime ?

Colère des agriculteurs : un bureau des douanes incendié à Nîmes

Les agriculteurs en colèredossier
Le préfet du Gard a «condamné avec la plus grande fermeté ces graves dégradations», précisant qu’«une enquête est en cours pour identifier les auteurs».
Un blocage d'agriculteurs près de Nîmes, jeudi 25 janvier. (Sylvain Thomas/AFP)
publié le 27 janvier 2024 à 9h43

Un incendie, provoqué par des agriculteurs en colère, a causé vendredi 26 janvier de «graves dégradations» au bureau des douanes à Nîmes, avec de «gros dégâts sur le bâtiment» et huit véhicules brûlés, a indiqué la préfecture du Gard. Déclenché à 19h15, le feu a été «maîtrisé à 21h10», ont précisé les pompiers qui ont «engagé dix véhicules et une trentaine de personnels», selon la préfecture.

«Huit véhicules légers ont été incendiés dans l’enceinte du bureau des douanes par des individus entrés au volant d’engins agricoles», qui ont également causé de «gros dégâts sur le bâtiment et détruit le portail», signale encore la préfecture du Gard. En début de soirée, le préfet du Gard avait «condamné avec la plus grande fermeté ces graves dégradations», précisant qu’«une enquête est en cours pour identifier les auteurs».

Un match de football interrompu

Par ailleurs, toujours à Nîmes, une trentaine de personnes brandissant des banderoles ont fait irruption vers 20 h 15 sur le stade des Antonins qui accueillait un match de National entre le Nîmes Olympique et le FC de Rouen. «La rencontre a été interrompue durant 20 minutes», a indiqué la préfecture.

Vendredi en début d’après-midi, à Narbonne, un bâtiment de la Mutualité sociale agricole (MSA) avait été incendié en marge d’une manifestation d’agriculteurs, un geste qualifié d’«intolérable» par le président de la MSA Pascal Cormery.

Invité du 20 heures de TF1 jeudi 25 janvier, Gérald Darmanin s’était défendu de tout «deux poids deux mesures» au sujet de l’encadrement du mouvement de protestation des agriculteurs. «Est-ce que les agriculteurs s’en prennent aux policiers et aux gendarmes ? Est-ce qu’ils s’en prennent aux bâtiments publics ? Est-ce qu’ils mettent le feu aux bâtiments publics ? Ce n’est pas le cas.»