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Crise agricole : Gabriel Attal fait de la bonne com mais de la mauvaise stratégie

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Les agriculteurs en colèredossier
En choisissant de lâcher sur toute une série de mesures revendiquées par les agriculteurs au moment où la FNSEA entre dans le mouvement, le Premier ministre se met à la merci du puissant syndicat qui voudra, désormais, bien plus pour garder la face auprès de sa base. Au détriment de l’écologie.
Gabriel Attal à Montastruc-de-Salies, vendredi 26 janvier. (Miguel Medina/AFP)
publié le 27 janvier 2024 à 8h40

Coup de com réussi ou victoire politique ? La sortie de Gabriel Attal, ce vendredi 26 janvier, en Haute-Garonne pour appeler au «sursaut» et faire plusieurs annonces «concrètes» au monde agricole en colère restera comme une séquence marquante des débuts du nouveau Premier ministre à Matignon. Si on s’en tient aux images, le jeune chef de gouvernement a fait un sans-faute : discussions – hors micros – au milieu d’une exploitation de Montastruc-de-Salies avec des agriculteurs qui acceptent la visite, des élus du cru, le préfet de Haute-Garonne et Jérôme Bayle, l’initiateur du mouvement en Occitanie ; prise de parole, feuilles de notes posées sur une botte de paille, pour répondre aux revendications du moment : retour de l’avantage fiscal sur le gazole non routier, menaces de sanctions des industriels, «simplifications» administratives qui signifient en réalité régressions