L’opération séduction se poursuit. A trois jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture, qui fêtera ses soixante ans cette année, le Premier ministre, Gabriel Attal, a vanté ce mercredi 21 février l’action de son gouvernement pour répondre à la crise agricole. Un «point d’étape» pour déminer les tensions alors que les paysans, rentrés chez eux début février après deux semaines d’une mobilisation XXL, ont recommencé à manifester de manière sporadique cette semaine. Malgré la flopée de mesures déjà annoncées par le gouvernement, les cadres de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA), les deux syndicats majoritaires, n’ont jamais cessé de maintenir la pression.
Pourtant, rarement la profession aura obtenu autant en si peu de temps : 62 propositions, pour la quasi-totalité issues d’une liste de 124 revendications portées par ces deux organisations professionnelles, ont été mises en œuvre par le gouvernement. Ce coup de maître de la FNSEA, qui continue toutefois à faire la moue, démontre une fois de plus que le syndicat est l’interlocuteur privilégié de l’exécutif. Voire qu’il exerce, comme le dénoncent souvent ses opposants, une «cogestion» de l’agriculture française avec l’exécutif depuis les années 60 et le tournant productiviste de la profession. «La cogestion, je ne sais pas