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Ressources en eau

Dans le Marais poitevin, une frénésie de projets de mégabassines qui déchaînent les contestations

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Alors que des milliers de manifestants sont attendus dans les Deux-Sèvres, la Vienne voisine et à La Rochelle pour plusieurs jours de mobilisation contre les réserves de substitution, «Libé» fait le point sur les différents projets prévus dans la région.
Le porte-parole du collectif Bassines Non Merci, Julien Le Guet, dans les Deux-Sèvres, le 16 juillet 2024. (Romain Perrocheau/AFP)
publié le 17 juillet 2024 à 6h58

La tension monte autour de la nouvelle mobilisation contre les mégabassines. Les défenseurs de l’environnement convergent une nouvelle fois dans le Marais poitevin pour protester contre ces ouvrages de stockage d’eau, accusés de permettre à une poignée d’irrigants de s’accaparer un bien commun précieux au profit d’une agriculture intensive. Dans ce qui constitue l’ex-région Poitou-Charentes, le combat local, qui dure depuis des années, est devenu national après plusieurs manifestations, dont les deux dernières mobilisations de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) en octobre 2022 et mars 2023, violemment réprimées.

Toute la semaine depuis mardi, les militants remettent le couvert en organisant un village de l’eau, grand rassemblement festif et politique, dans la ville voisine de Melle, avec l’accord et l’aide du maire de la commune. Vendredi, ils iront manifester à une poignée de kilomètres de là à Saint-Sauvant, dans la Vienne, contre une réserve qui devrait être mise en chantier à l’automne. Samedi, rendez-vous est donné au port de la Pallice à La Rochelle, pour cibler les exportations de céréales produites dans la région et démontrant ainsi pour les opposants que les cultures irriguées produites avec l’eau des bassines sont au service de l’agro-industrie.

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