Ni les coups de klaxons, ni le bourdonnement des drones, et encore moins les injures. Rien n’y fait. Depuis trois mois, des milliers de flamants roses ont élu domicile dans la province de Ferrare, dans le nord-est de l’Italie, au sud de Venise. Et plus particulièrement dans les rizières inondées du delta du Pô, embouchure du plus long fleuve italien, où sont cultivées de précieuses variétés de riz à risotto. Une soudaine cohabitation cauchemardesque pour les agriculteurs, qui observent impuissants les volatiles piétiner leurs plantations.
Les oiseaux ne s’intéressent pas vraiment aux jeunes plantations immergées, mais utilisent surtout leurs longues pattes palmées pour remuer le sol afin d’attraper des mollusques, des algues ou des insectes dans l’eau peu profonde. «L’année dernière aussi, nous avions eu des flamants, se remémore auprès du quotidien italien la Stampa Andrea Vespro, directeur d’une importante exploitation. Mais cette