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Crash test

Dans une France à sec, le sorgho cherche sa place au soleil

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Plus robuste que le maïs, le sorgho a aussi souffert cet été. Malgré des résultats encore fragiles et une filière en cours de structuration, certains agriculteurs comptent adopter cette céréale exotique durablement.
Un champ de sorgho près de Saint-Escobille (Essonne), le 11 août. (Sarah Meyssonnier/REUTERS)
publié le 12 septembre 2022 à 22h55

Depuis peu dans les champs de Normandie, de Lorraine ou encore de Bretagne, de curieuses grappes rousses en forme de plumeau se dressent au sommet de longues tiges vertes. Il s’agit d’une plante exotique, le sorgho. Il y a quelques dizaines d’années, le cousin africain du maïs a commencé à être semé dans l’Hexagone. Cette céréale a d’abord été testée par des agriculteurs dans le sud du pays, puis avec le réchauffement progressif du climat, elle a gagné des départements plus au nord.

En 2020, environ 100 000 hectares, soit 5 % de la surface utilisée pour la production agricole, étaient couverts par du sorgho en France. Malgré une progression encore timide, il est présenté comme une culture d’avenir, alternative au maïs et plus adapté au changement climatique. Son atout : il consomme 40 % d’eau en moins et tolère mieux la chaleur. A l’avenir, sa rentabilité devrait égaler voire dépasser celle du maïs, qui grille de plus en plus sous l’effet du changement climatique.

Résultat moins enthousiasmant cette année

L’été 2022 fait office de «crash test» pour vérifier la résistance du sorgho. Après des mois de sécheresse et un été caniculaire, qui préfig