L’Azel Vor II est amarré dans la rade de Lorient, à côté d’un autre navire lui aussi à quai. Pas en raison de la fermeture du golfe de Gascogne pour éviter les captures accidentelles de dauphins, qui a pris fin il y a un mois, mais à cause du mauvais temps. David Le Quintrec profite de cette journée de repos forcée car la météo hivernale, qui s’éternise en ce début de printemps, donne l’impression «d’être dans une canette d’Orangina qu’on secoue toute la journée». Le marin-pêcheur de 48 ans, devenu un habitué des médias depuis qu’il a lancé la fronde des «pêcheurs en colère» contre le comité national des pêches, a cocréé il y a un mois l’Union française des pêcheurs artisans (UFPA). L’association, qui revendique aujourd’hui 150 membres, vise à «représenter et défendre les intérêts» de la pêche artisanale française, qu’elle définit comme regroupant l’ensemble de la flottille de moins de 25 mètres, quelle que soit la méthode de pêche utilisée.
Le pêcheur lorientais se décrit tour à tour comme «malin», «tonitruant» et «anti tout». Il est désormais vice-président de cette toute nouvelle association qui conteste la mainmise du puissant comité des pêches, qui régule le secteur halieutique français aux côtés des organisations de producteurs. S’il a vu «la profession se dégrader» au fil des ans,