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Dermatose nodulaire : plus de 70 % des bovins ont été vaccinés dans les départements touchés

Le ministère de l’Agriculture a fait le point ce mardi 12 août sur la campagne de vaccination qui a été lancée dans les départements savoyards ainsi que dans ceux limitrophes de l’Ain et de l’Isère. 310 000 bovins sont concernés.
Depuis six semaines, des centaines de bovins ont dû être abattus en Savoie et en Haute-Savoie. (Romain Doucelin/Hans Lucas. AFP)
publié le 12 août 2025 à 18h06

La course contre la montre continue. Plus de 70 % des 310 000 bovins concernés ont été vaccinés contre la dermatose nodulaire contagieuse, annonce ce mardi 12 août le ministère de l’Agriculture. Une bonne nouvelle alors que cette maladie virale a entraîné l’abattage de centaines de bovins en Savoie et Haute-Savoie depuis près de six semaines.

Le premier cas a été détecté le 29 juin en Savoie, avant que cette maladie non transmissible aux humains ne se propage rapidement. A ce jour, 74 foyers ont été recensés, répartis dans 39 élevages, selon un communiqué du ministère.

Pour stopper la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), transmise via des insectes piqueurs, l’État a lancé le 18 juillet une vaste campagne de vaccination concernant 310 000 bovins dans les deux départements savoyards ainsi que dans les départements limitrophes de l’Ain et de l’Isère. «La protection vaccinale étant effective 21 jours après injection, l’immunisation des bovins de la zone commence à se mettre en place», indique le ministère.

«Depuis le 22 juillet, la zone réglementée n’a pas évolué, ce qui traduit une absence de propagation de la maladie et témoigne de l’efficacité de la stratégie» qui repose sur la vaccination, la restriction des mouvements d’animaux et l’abattage total des foyers infectés, précise encore le ministère.

1,2 million d’euros versés aux éleveurs

«Je me réjouis d’observer, pour la première fois, une baisse sensible du nombre de foyers détectés. Malgré ces résultats encourageants, il ne nous faut pas baisser la garde», a réagi de son côté la ministre Annie Genevard, citée dans le texte.

L’abattage systématique des bêtes suscite une vive émotion parmi les éleveurs et a conduit au blocage de plusieurs fermes pour empêcher les euthanasies ainsi qu’à une manifestation la semaine dernière à Annecy qui a rassemblé jusqu’à 300 personnes à l’appel de la Confédération paysanne et de la Coordination rurale, deux syndicats opposés à cette stratégie. La puissante alliance syndicale FNSEA-Jeunes Agriculteurs et ses branches locales soutiennent en revanche la stratégie de l’Etat.

«Pour assurer le soutien des éleveurs ayant connu un dépeuplement, l’État a mis en place le versement d’un premier acompte. Plus de 1,2 million d’euros ont d’ores et déjà été versés», fait savoir le ministère. Ce dernier assure par ailleurs «poursuivre le dialogue […] afin de trouver des solutions pragmatiques aux difficultés» rencontrées sur le terrain, pour maintenir l’activité des éleveurs et «assurer le bien-être des animaux».