Les apéros à base de brie, baguette et chablis seront-ils bientôt rares aux Etats-Unis ? A minima, des mets encore plus onéreux qu’ils ne l’étaient jusqu’alors. Même en remplaçant le petit blanc par une bouteille d’Evian. En annonçant des droits de douane de 20 % sur tous les produits européens, y compris les denrées agricoles et alimentaires, Donald Trump a mis en partie fin au suspense qui tenait la filière en haleine. En partie, car les mesures de rétorsion qui pourraient être décidées par la Commission européenne peuvent encore renverser la vapeur. En France, ce sont surtout des produits à forte valeur ajoutée qui sont vendus aux Etats-Uniens. Et en premier lieu, les vins et spiritueux. «La filière viticole, déjà malmenée à cause du changement climatique et de la baisse de la consommation, risque d’être fortement touchée», analyse Thierry Pouch, chef économiste au réseau des Chambres d’agriculture France.
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Au global, sur l’année 2023-2024, les Etats-Unis étaient le sixième client de la France pour les produits agricoles et agroalimentaires. Hors Royaume-Uni, le pays se classe même à la première place des pays extra-européens. Et les deux tiers des exportations hexagonales outre-Atlantique concernent des vins et spiritueux : un marché à 3,9