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Percée de la Coordination rurale aux élections professionnelles agricoles: «On assiste au niveau rural à une droitisation et une radicalisation »

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Avec une quinzaine de chambres d’agriculture gagnées, le syndicat populiste remet en cause la toute-puissance de la FNSEA, dont le président Arnaud Rousseau, vu comme une figure de l’agro-industrie, a pris acte. Après une année marquée par une fronde agricole massive, ce résultat marque-t-il la fin de la «cogestion avec l’Etat».
Véronique Le Floc'h, présidente de la Coordination rurale, lors d'un rassemblement d'agriculteurs et de pêcheurs le 25 janvier 2024 à Rennes, devant la préfecture de Bretagne. (Quentin Bonadé-Vernault/Agence 43mm pour Libération)
publié le 7 février 2025 à 18h54

Quasiment inconnus du grand public il y a un an, les «bonnets jaunes» de la Coordination rurale (CR) s’installent dans le monde agricole, avec 14 chambres acquises sur les 90 dépouillées vendredi soir 7 février. Si le chiffre peut paraître minime, c’est bien une percée sans précédent que vient d’effectuer le syndicat lors d’élections professionnelles agricoles jusque-là largement dominées par la FNSEA et leurs alliés de Jeunes Agriculteurs (JA). Résultat d’un an de fronde et de colère. Plus globalement, à deux semaines de l’ouverture du Salon de l’agriculture, c’est l’hégémonie de la FNSEA qui est remise en cause par ce vote visant à renouveler les élus des chambres d’agriculture.

Le mode de scrutin – qui donne une prime à la liste arrivée en tête – permet à l’alliance FNSEA et JA de revendiquer la présidence de «plus de 80 % des chambres d’agriculture» – en faisant leur meilleur score dans leurs bastions traditionnels, les régions céréalières du nord du pays et l’Ile-de-France. Jeudi soir, le syndicat majoritaire a «pris acte du recul des suffrages exprimés». Son président, Arnaud Rousseau, a indiqué voir dans la