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Biodiversité

En autorisant les mégabassines de Sainte-Soline, l’Etat a-t-il mis en péril la survie d’un oiseau en voie d’extinction ?

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Le Conseil national de protection de la nature, rattaché au ministère de la Transition écologique, a jugé que les immenses retenues d’eau allaient perturber l’outarde canepetière. La balle est désormais dans le camp du préfet.

Une outarde canepetière en pleine parade nuptiale, dans le Maine-et-Loire. (Louis-Marie Preau/Hemis.AFP)
Publié le 12/12/2023 à 21h03

C’est le symbole de toute une lutte qui porte ses fruits. L’outarde canepetière, un gros oiseau migrateur qui vient se reproduire dans les Deux-Sèvres, est érigée en totems géants depuis plusieurs mois par les militants antibassines lors des manifestations. La raison ? Cette espèce en voie d’extinction est susceptible d’être particulièrement touchée par les travaux de mégabassines en cours dans le département. Dans un avis rendu public le 4 décembre, le Conseil national de protection de la nature (CNPN), sous la tutelle du ministère de la Transition écologique, a abondé dans ce sens, synonyme d’une grande victoire pour les antibassines.

«Initiative plutôt rare», selon le collectif Bassines non merci, le CNPN s’est autosaisi au printemps, estimant qu’il aurait dû être consulté en amont du chantier. L’outarde canepetière étant une espèce protégée, le préfet a l’obligation d’effectuer une demande de dérogation «espèces protégées», impliquant l’avis du CNPN, ce qui n’a p