Menu
Libération
Pesticides

En Camargue, une maire fait part de son «effarement» après l’autorisation dérogatoire d’un herbicide toxique dans les rizières

Article réservé aux abonnés
L’édile des Saintes-Maries-de-la-Mer s’inquiète pour la santé de ses administrés, celle de la nature et pour la qualité de l’eau potable après l’autorisation ponctuelle donnée pour la quatrième année par le ministère de l’Agriculture au pesticide Avanza dans certaines zones.
Un champ de riz camarguais dans le domaine de Beaulieu à Arles (Bouche-du-Rhône), dans le Parc régional naturel de Camargue. (Camille Moirenc /Hemis. AFP)
publié le 1er avril 2024 à 20h23
(mis à jour le 2 avril 2024 à 15h01)

En Camargue, la colère monte contre la décision du ministère de l’Agriculture d’autoriser la pulvérisation d’un herbicide très toxique sur certaines rizières. Samedi 30 mars, la maire (LR) des Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône), Christelle Aillet, a publié sur sa page Facebook un communiqué faisant état de son «incompréhension» et de son «effarement» face à l’autorisation dérogatoire de mise sur le marché du pesticide Avanza, délivrée du 14 mars au 11 juillet 2024 – dix-neuf autres autorisations exceptionnelles ont été accordées pour cette année à des pesticides interdits. Car le ministère de l’Agriculture l’écrit lui-même noir sur blanc dans le même document : la substance active de ce produit commercialisé par la société Gowan France, le benzobicyclon, est classée «très toxique pour les organismes aquatiques» et entraîne pour eux «des effets néfastes à long terme» ; il est aussi «dangereux pour les abeilles».

Eau potable

Dans sa décision du 14 mars, l’Etat prend certes soin de préciser que l’herbicide ne pourra être pulvérisé que sur les parcelles «déjà semées en riz en 2023 ou sujettes à des difficultés de désherbage», celles «situées en dehors d’un pér