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Interview

Encadrement de l’agrivoltaïsme : «Il était temps que le Far West s’arrête»

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Avec l’adoption d’un article définissant l’agrivoltaïsme dans le cadre du projet de loi sur les énergies renouvelables, Julien Rouger des Jeunes Agriculteurs se félicite que cette pratique fasse l’objet d’un encadrement plus strict. Mais du travail reste à faire sur les modalités d’application.
Des panneaux photovoltaïques dans une exploitation d'Eyragues (Bouches-du-Rhône), en septembre. (Justine Bonnery /Hans Lucas. AFP)
publié le 16 décembre 2022 à 17h01

Comment concilier production d’énergie et production alimentaire, dans un contexte où les appels à la souveraineté alimentaire se multiplient et en pleine crise de l’énergie ? C’est la question qui a agité les députés mercredi soir dans le cadre de l’article sur «l’agrivoltaïsme» dans le projet de loi Energies renouvelables. L’article, qui définit et encadre l’installation de panneaux solaires sur les terres agricoles, a finalement été adopté après de longs débats sur les «garde-fous» à mettre en place pour éviter les «projets alibis». Depuis quelques années, les producteurs d’énergie se sont en effet rués sur les terres agricoles, promettant des loyers importants par rapport aux revenus des agriculteurs et vendant des projets où, grâce à des panneaux solaires intelligents ou surélevés, il est possible de faire pousser une production agricole ou d’élever des animaux. Mais, faute d’un encadrement suffisamment strict, de nombreux programmes mettent en péril la production agricole en n’utilisant celle-ci que comme un prétexte pour produire plus d’électricité.

Alors que l’article devra encore passer l’examen de la commission mixte paritaire, avant adoption de la loi,