Menu
Libération
Fronde

Epidémie de dermatose : en Savoie, 200 éleveurs se mobilisent pour éviter le «massacre» d’un troupeau entier de vaches

Article réservé aux abonnés
Depuis une semaine, un agriculteur, dont le cheptel fait partie des 17 foyers de cette maladie recensée pour la première fois en France, s’oppose à l’euthanasie collective de ses bêtes. Un rassemblement d’ampleur était organisé sur son exploitation à Entrelacs ce mardi 15 juillet.
L'éleveur Pierre-Jean Duchêne, dans sa ferme d'Entrelacs (Savoie), vendredi 11 juillet. (Jeff Pachoud/AFP)
publié le 15 juillet 2025 à 16h01

Ce mardi 15 juillet, dès l’aube, ils étaient plus de 200 à se rassembler sur l’exploitation de Pierre-Jean Duchêne, agriculteur à Entrelacs (Savoie). Certains éleveurs étaient présents depuis la veille et ont dormi au plus près du troupeau. D’autres sont sur place depuis mercredi 9 juillet, date du début de la mobilisation. Leur objectif : empêcher «ce massacre» qui consiste à abattre la totalité du troupeau de vaches laitières de l’agriculteur savoyard. Soit 121 vaches montbéliardes. Un «abattage total et préventif» réclamé par les services sanitaires, après la découverte de deux cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) parmi son cheptel.

Cette maladie extrêmement virale, non transmissible aux humains, a été détectée pour la première sur le sol français le 29 juin. Elle se transmet de manière mécanique entre les bovins par des insectes (taons, tiques ou mouches) et se caractérise par une forte fièvre, des lésions cutanées et des nodules sur les muqueuses. Elle peut entraîner la mort des animaux dans environ 10 % des cas.