Ce vote représente la toute dernière étape d’un parcours tumultueux et ne s’annonce pas moins mouvementé. Vendredi 13 octobre en fin de matinée, l’Union européenne doit se prononcer pour ou contre le prolongement de l’autorisation du glyphosate sur son sol. L’agrément actuel du plus célèbre des herbicides, objet de conflits d’intérêts, de controverses scientifiques et de batailles sociétales, expire le 15 décembre prochain. La Commission a officiellement transmis aux Etats membres une proposition d’approbation prolongée du pesticide pour les dix prochaines années. Une période particulièrement longue puisque en 2017, le renouvellement n’avait été décrété que pour cinq ans (finalement rallongé jusqu’en 2023). Mais une proposition rendue possible par la déconcertante quiétude des régulateurs européens dans ce dossier, puisque l’Autorité européenne de sécurité des aliments a certifié, cet été, n’avoir trouvé aucun «domaine de préoccupation critique sur la santé humaine, la santé animale et l’environnement» au cours de son expertise.
Trois scénarios envisageables
Rassemblés depuis jeudi à au sein du Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l’alimentation, les représentants des Etats membres doivent statuer sur le devenir de