Un nouveau foyer de grippe aviaire a été détecté «dans un élevage de volailles domestiques» à La Poterie-Mathieu (Eure), selon un arrêté préfectoral publié ce samedi 28 décembre, soit une dizaine de jours après l’abaissement du niveau de risque national. «Hautement pathogène», ce foyer d’influenza aviaire, détecté vendredi, nécessite «des mesures d’éradication immédiates» des volailles concernées, toujours selon l’arrêté mis en ligne sur le site de la préfecture.

La préfecture de l’Eure a également placé 8 communes proches en «zone de protection» et 46 autres en «zone de surveillance», confirmant une information du quotidien régional Ouest-France. Ces deux zones forment une «zone réglementée» où les volailles «doivent être mises à l’abri». «Seules les personnes indispensables à la tenue de l’élevage» sont désormais autorisées à entrer dans les établissements où se situent les élevages afin «de limiter le risque de diffuser la maladie», explique l’arrêté.

Le 17 décembre, le ministère français de l’Agriculture avait pourtant annoncé abaisser le niveau de risque lié à la grippe aviaire à «indemne» sur le territoire métropolitain, aucun nouveau foyer ne s’étant déclaré au cours du mois précédent. Depuis début novembre, la France était placée en risque «élevé» et l’abaissement de ce niveau de risque permettait d’ouvrir «des perspectives plus favorables pour [les] filières» d’élevage de volaille françaises.

Vingt-six pays européens ont détecté la présence de virus d’influenza aviaire sur leur territoire depuis le 1er août, selon un bulletin de la plateforme française d’épidémiosurveillance en santé animale. Le virus circule toujours chez les oiseaux sauvages au sein de l’UE, en particulier dans les couloirs de migration, précise le ministère de l’Agriculture.

Outre-Atlantique, un premier cas grave de grippe aviaire a par ailleurs été détecté chez l’homme, ont annoncé mercredi les autorités sanitaires américaines. L’épizootie – l’équivalent d’une épidémie chez les animaux –, qui sévit des Amériques à l’Australie, a touché la France de 2015 à 2017, puis quasiment en continu depuis fin 2020. Le pays a euthanasié des dizaines de millions de volailles ces dernières années. Les pertes économiques, elles, se chiffrent en milliards d’euros.