Les panneaux retournés à l’entrée des communes n’étaient finalement qu’une première étape avant le traditionnel recours au fumier déversé et au blocage des autoroutes. Six semaines après un recul du gouvernement sur deux taxes environnementales en décembre, les agriculteurs sont de nouveau mobilisés dans plusieurs coins de l’Hexagone. Depuis quatre jours, l’A64 est bloquée par les tracteurs près de Toulouse. Et le mouvement menace de s’étendre en France. Le timing de la contestation n’est pas anodin. Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, qui vient d’être reconduit à son poste, devait présenter cette semaine un projet de loi d’orientation agricole au Conseil des ministres. Celui-ci a finalement annoncé qu’il serait reporté de quelques semaines. «Le Premier ministre a souhaité qu’il soit posé après son discours de politique générale [qui aura lieu le 30 janvier, ndlr]», a précisé son cabinet. Surtout, les agriculteurs font monter la pression avant leur sacro-saint rendez-vous annuel, le Salon de l’agriculture, qui doit ouvrir le 24 février. Fort de la victoire de son syndicat face à Elisabeth Borne en décembre, le président de la FNSEA, le céréalier Arnaud Rousseau, avait montré les muscles lo
Mobilisation
Hausse des prix, normes européennes contraignantes, sentiment de déclassement… Le ras-le-bol de la filière agricole
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Les agriculteurs en colèredossier
L'autoroute A64 a été bloquée par les agriculteurs. A Carbonne (Haute-Garonne), le 19 janvier. (Matthieu Rondel/Hans Lucas pour Libération)
par Pauline Moullot
publié le 21 janvier 2024 à 20h41
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