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Reportage

Huîtres contaminées dans le bassin d’Arcachon : «C’est clair que certains vont avoir du mal à se relever»

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Trois jours avant le nouvel an, la vente des huîtres a été interdite à cause d’un norovirus responsable de gastro-entérites. ­A Gujan-Mestras, beaucoup redoutent de ne pas être aidés à hauteur du préjudice économique.
Un vivier du port de la Barbotière. Les poches d'huîtres y sont entreposées en provenance des parcs. (Rodolphe Escher/Libération)
par Eva Fonteneau, Envoyée spéciale dans le bassin d'Arcachon
publié le 10 janvier 2024 à 8h15

Dans l’entrée de sa cabane installée sur le port de la Barbotière, à Gujan-Mestras, Christian Galinier secoue la tête l’air dépité. L’ostréiculteur girondin accuse encore le coup après des fêtes de fin d’année catastrophiques. Trois jours avant le nouvel an, l’un des pics d’activité de la saison, la vente des huîtres du bassin d’Arcachon a été interdite par la préfecture à cause d’un norovirus responsable de gastro-entérites. La faute, selon les ostréiculteurs, à des pluies diluviennes qui ont saturé les réseaux d’eaux usées. Ces suspensions ont touché dans la foulée la Normandie, la Loire-Atlantique et plus récemment la Vendée.

«Personne n’a été épargné ici», se désole le quinquagénaire, qui estime les pertes à environ 10 000 euros de chiffres d’affaires. «Pour une petite entreprise familiale comme la nôtre, c’est un trou énorme. Ça nous oblige à vivre au jour le jour en piochant dans une trésorerie déjà maigre. C’est clair que certains vont avoir du mal à se relever», abonde à ses côtés Katia Martin, sa belle-fille. Sur le bassin, qui compte environ 250 professionnels en activité, les représentants de la filière ont annoncé une perte totale de 7 millions d’euros, dont 5 millions de manque à gagner en matière de marge brute.

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