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Libération
Les lanceuses d’alerte (2/4)

Inès Léraud, verte au-delà des algues

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Investie corps et âme pour dénoncer la pollution aux algues vertes en Bretagne, la journaliste a choisi d’être moins exposée après le succès de sa BD. Elle a opté pour un mode de vie plus doux, en accord avec ses idéaux.
Inès Léraud à Peumerit-Quintin (Côtes-d'Armor), en juillet 2020. (Fabrice Picard/Libération)
publié le 28 décembre 2024 à 10h37

Aucun regret, c’était l’enquête de sa vie. Mais sans être ingrate, parfois, Inès Léraud en a un peu marre d’être «la fille des algues vertes». Bientôt dix ans que la journaliste a débarqué en Bretagne pour enquêter. Non pas sur ces «laitues de mer» qui envahissent les côtes, notamment au nord de la région, mais sur la cause de leur prolifération : l’agriculture intensive, et toutes ses conséquences humaines et environnementales. En 2015, elle commence un Journal breton dans l’émission les Pieds sur terre de France Culture, avec carte blanche pour raconter ses investigations. Elle s’installe avec sa compagne à Coat-Maël, un hameau des Côtes-d’Armor, pour s’immerger complètement dans ce territoire, et gagne petit à petit la confiance des locaux.

Entre crise des éleveurs, usines à viande et fermes familiales, elle consacre plusieurs épisodes aux