Menu
Libération
Agriculture

«Intérêt majeur» et souveraineté alimentaire : le projet de loi d’orientation agricole enfin présenté

Article réservé aux abonnés
Le gouvernement présentera ce mercredi 3 avril en Conseil des ministres son projet de loi «pour une agriculture souveraine». Initialement censé aider le secteur à affronter le mur démographique qui l’attend, le texte a été remanié au lendemain de la crise agricole pour réaffirmer un objectif productiviste.
Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, à Dunkerque le 28 mars 2024. (Denis Charlet/AFP)
publié le 3 avril 2024 à 6h00
(mis à jour le 3 avril 2024 à 18h28)

Ce texte aura eu plusieurs vies avant même d’être officiellement présenté. En pleine campagne pour sa réélection à la présidence de la République, Emmanuel Macron annonce une grande loi d’orientation et d’avenir agricole. Une promesse réitérée en septembre 2022, qui s’étiole peu à peu. Après six mois de concertation et une période de latence, le gouvernement présente en fin d’année dernière un pacte et une loi d’orientation uniquement consacrés au renouvellement et à l’installation des générations. Nouveau rebondissement en janvier, alors que le texte doit être présenté en Conseil des ministres : il est décalé en urgence alors que commencent les premières manifestations d’agriculteurs en colère afin de l’enrichir d’un volet sur la simplification administrative.

Finalement, c’est un projet «d’orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture» qui sera présenté ce mercredi 3 avril en Conseil des ministres, en vue d’un débat à l’Assemblée nationale à partir du 13 mai et au Sénat un mois plus tard. L’objectif du texte, selon le cabinet du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, est de «fixer un cap extrêmement clair dans un contexte où notre agriculture fait face à deux défis d’une ampleur historique. […] Le renouvellement des générations et le changement climatique».

Comme promis lors des 62 (puis 67) annonces de l’exécutif pour calmer la colère agricole, le texte ancre l’agriculture comme «intérêt général m