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Libération
Reportage

«Je refuse qu’une seule organisation syndicale décide de l’avenir de l’agriculture» : l’hégémonie de la FNSEA disputée

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Les agriculteurs en colèredossier
Après une année d’importantes mobilisations, les élections professionnelles agricoles se tiennent jusqu’au 31 janvier dans un climat particulièrement concurrentiel. Le syndicat majoritaire FNSEA est sous tension. Focus dans trois départements à enjeux, la Vienne, l’Ardèche et le Calvados.
Une manifestation d'agriculteurs à l'appel des syndicats FNSEA-Jeunes Agriculteurs, à Paris, le 23 février 2024. (Laure Boyer/Hans Lucas. AFP)
publié le 25 janvier 2025 à 9h23

La mainmise de la FNSEA, syndicat majoritaire dans l’agriculture, est menacée. «Cette élection est un référendum», assène régulièrement Véronique Le Floc’h, la présidente du syndicat contestataire Coordination rurale (CR). Les élections professionnelles agricoles se tiennent du 15 au 31 janvier, après un an de mobilisation sans précédent du secteur. En jeu, la gestion des chambres d’agriculture départementales, territoriales et régionales, véritable lieu d’orientation et de gestion de l’agriculture française. L’alliance des syndicats majoritaires constituée de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et des Jeunes Agriculteurs (JA), à la tête de 97 % des chambres, se trouve prise entre deux feux. Sur sa droite, la CR s’est fixée comme objectif de conquérir 15 à 20 structures (contre 3 aujourd’hui) quand la Confédération paysanne, sur sa gauche, en vise 10 sur les 88 existantes, contre une aujourd’hui. Les principaux syndicats ont même eu d