Menu
Libération
Au rapport

La France est championne de «l’élevage d’exportation bas de gamme», alertent des ONG

Article réservé aux abonnés
Pollution, déforestation et fragilisation des filières locales… Un rapport publié ce mardi rappelle les impacts délétères de l’exportation à bas coûts des filières d’élevage français vers les pays tiers.
La France est le troisième pays producteur de poulets et de dindes en Europe. (Patrick Forget/SAGAPHOTO)
publié le 4 octobre 2022 à 4h43

Premier producteur de bovins en Europe, troisième de poulets et de dindes, troisième d’ovins, et quatrième de porcins, la France conserve sa place de leader sur la production et l’exportation d’animaux d’élevage. Mais pour rester compétitives, les filières s’intensifient. Dans un rapport publié ce mardi sur «les coulisses de l’élevage d’exportation bas de gamme», le Réseau action climat, Greenpeace et Oxfam dénoncent les conséquences environnementales et sociales délétères de l’exportation de produits animaux bas de gamme. «Cette tendance ne répond ni aux objectifs de souveraineté alimentaire de la France ni à ceux des pays tiers, dont les filières d’élevage locales sont fortement perturbées par ces importations à bas coût», fustigent les trois ONG, alors que le sujet de la souveraineté alimentaire est au cœur des débats sur l’agriculture depuis le début de la guerre en Ukraine.

Rappelant que l’élevage intensif est défini par l’Union européenne en fonction du nombre d’animaux (plus de 40 000 emplacements pour les volailles, 2 000 pour les porcs), les organisations ont choisi de se concentrer sur les filières bovine, porcine et volaille, les trois les plus tournées vers l’exportation. Ainsi, 42% des produits issus du lait français sont exportés, 39% des produits porcins et