Pour les principaux produits alimentaires de base, l’organisme France Agrimer a calculé un indicateur, le taux d’auto-approvisionnement. Il s’agit de la différence entre la production d’une denrée sur le sol français et sa consommation. Un taux supérieur à 100 % ne signifie pas qu’on n’importe pas, mais seulement qu’on pourrait satisfaire la consommation avec la seule production territoriale.
Ce taux est élevé pour la plupart des céréales, à des degrés différents. La France produit largement plus de blé dur qu’elle n’en consomme, mais importe les deux tiers de sa consommation sous forme de pâtes, italiennes principalement. Idem pour le sucre, dont la production dépasse largement la consommation, ce qui n’empêche pas d’être dépendant aux importations : on exporte du sucre de betterave et on importe du sucre de canne.
En revanche, le blé tendre, de loin la principale céréale consommée et l’ingrédient principal du pain, dépend très peu des importations : on produit bon an mal an près de deux fois plus que ce qu’on consomme (taux d’auto-approvisionnement proche de 200 %) et on importe très peu (1 % environ). Les chiffres sont similaires pour l’orge et dans une moindre mesure pour le maïs. A l’inverse, le riz est importé en quasi-totalité et sa consommation a tendance à augmenter : elle représente aujourd’hui l’équivalent de 18 à 20 % de celle du pain.
Interview
Côté maraîchage, c’est plus contrasté : les légumes maintiennent depuis vingt ans un taux d’auto-approvisionnement de près de 90 % d