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Interview

«La qualité, le goût et les conditions de production environnementales de la viande deviennent secondaires»

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Déjà en difficulté, la filière viande risque de rester «peu désirable» si la tendance actuelle se poursuit, décrivent plusieurs chercheurs dans un rapport publié lundi. Xavier Poux, coauteur, décrypte les conclusions.
Dans l'exploitation de Mélanie Flammarion Paillard à Meuvy, région Grand Est, le 15 mai. (Jeff Pachoud/AFP)
publié le 11 juillet 2024 à 6h56

Quel sera le futur de la filière viande française d’ici 2035 ? «Peu désirable à bien des égards» si rien ne change, alertent plusieurs chercheurs dans un rapport publié lundi 9 juillet par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). De la production à l’aval industriel, tout le secteur est en difficulté. Mais que ce soit d’un point de vue environnemental, social ou économique, la situation risque d’empirer. Appelant à sortir de l’«hypersimplification du débat sur le mode» pour ou contre la viande»», les auteurs de l’expertise invitent les «acteurs de la santé humaine, des territoires, de l’environnement, du bien-être animal, et des politiques publiques» à s’emparer du sujet. Xavier Poux, consultant chercheur au bureau d’études pour la gestion de l’environnement Asca et coauteur du rapport, résume les principaux enseignements de ces travaux.

Vous partez d’un point de départ : toute la filière viande est en difficulté aujourd’hui en France. Comment en est-on arrivé là ?

Précisons que l’on parle bien de la filière viande française. La situation est différente au niveau européen où d’autres part