C’est le pesticide qui cristallise toutes les tensions. Alors que la controverse autour de la dangerosité du glyphosate divise toujours le monde agricole, scientifique et réglementaire, l’interdiction (ou non) de l’herbicide controversé est devenue symbolique des clivages qui opposent candidats de gauche et écolo aux partisans d’une agriculture productiviste.
Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et Yannick Jadot (Europe Ecologie-les Verts)ont un programme similaire sur le sujet. Le premier prévoit d’«interdire immédiatement les pesticides les plus dangereux pour la santé humaine et pour l’environnement, notamment les néonicotinoïdes, le glyphosate et les fongicides SDHI (qui empêchent le développement des champignons, dont plusieurs études tendent à démontrer la toxicité)», et le second affirme vouloir prendre une mesure d’urgence pour «dès 2022, [interdire] les néonicotinoïdes, le glyphosate, les fongicides SDHI et tous les pesticides cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques et perturbateurs endocriniens notoirement dangereux pour la santé et la biodiversité». Anne Hidalgo (Parti