Jusqu’ici, l’Office français de la biodiversité (OFB) avait encaissé les coups en silence. Fumier devant ses antennes locales, intimidations d’agents, demandes appuyées de désarmer ses 1 700 inspecteurs de l’environnement… Depuis le début de la crise, l’établissement public est visé par les principaux syndicats de la profession (FNSEA, Jeunes agriculteurs et Coordination rurale). Il est devenu le bouc émissaire de la crise, voire le symbole du trop-plein de normes. Même l’exécutif l’a égratigné : annonce de la mise sous tutelle de ses agents dotés d’un pouvoir de police par les préfets, volonté de limiter les contrôles et de consacrer un «droit à l’erreur» pour les agriculteurs, remise en cause de la légitimité des fonctionnaires à porter une arme… Pour la première fois depuis le début de la tempête et alors que le Salon de l’agriculture s’achève ce week-end, Loïc Obled, directeur général délégué «police, connaissance et expertise» à l’OFB prend la parole publiquement. Pour Libération, il condamne les actions qui ont visé son établissement.
Pourquoi accepter de prendre la parole après deux mois de crise agricole ?
Le ministre de la Transition écologique a demandé à l’OFB de poursuivre ses efforts de pédagogie. Il s’agit de faire en sorte que nos agents comprennent