C’était une promesse pour tenter d’éteindre l’incendie. L’arrêté incluant le secteur de production agricole dans la liste des métiers en tension pour recourir plus facilement à la main-d’œuvre extra-européenne, a été publié ce samedi 2 mars au Journal officiel. Confronté à la colère des agriculteurs, avec de nouvelles actions vendredi, le gouvernement avait annoncé un train de mesures et engagé avant l’ouverture du Salon de l’agriculture une consultation afin de faire entrer dans cette liste les métiers agricoles peinant à recruter.
Le ministère de l’Agriculture s’était engagé à publier cet arrêté «d’ici le 2 mars». C’est chose faite. La production agricole sera désormais considérée comme un secteur en tension sur tout le territoire au même titre que l’hôtellerie-restauration ou le BTP. «Les entreprises du secteur agricole pourront ainsi recruter, en tant que de besoin, de la main-d’œuvre hors Union européenne par la dispense de l’opposabilité de la situation de l’emploi. Quatre familles professionnelles sont désormais considérées comme métiers en tension sur tout le territoire métropolitain (agriculteurs salariés, éleveurs salariés, maraîchers et horticulteurs salariés, viticulteurs et arboriculteurs salariés)», a expliqué sur X (ex-Twitter) le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau.
Le Gouvernement est au rendez-vous de ses engagements.
— Marc Fesneau (@MFesneau) March 2, 2024
L’arrêté mettant à jour la liste des métiers en tension vient d’être publié.
Quatre familles professionnelles sont désormais considérées comme métiers en tension sur tout le territoire métropolitain (agriculteurs… pic.twitter.com/W1qsl29m9K
Réunion entre Macron et les syndicats agricoles prévue mi-mars
A la veille de la fermeture du Salon de l’agriculture, le monde agricole maintient la pression sur le gouvernement. Plus de 400 millions d’euros de mesures d’urgence ont été annoncés par l’exécutif, qui a promis un choc de simplification, le renforcement des lois Egalim pour protéger le revenu des agriculteurs et qui a placé le secteur au rang d’un «intérêt général majeur». Les syndicats agricoles ont rendez-vous avec Emmanuel Macron à la mi-mars, avant la présentation d’une loi d’orientation agricole au printemps.