Aura-t-il suffi de retourner des panneaux pour obtenir gain de cause ? Dans toute la France, pendant plusieurs semaines, les agriculteurs ont subrepticement inversé les signalétiques d’entrée de ville, pour illustrer leur message : «On marche sur la tête». Un moyen de résumer leurs multiples revendications, entre défense de la souveraineté alimentaire et contraintes environnementales jugées trop fortes. On a vu des panneaux retournés sur les routes bretonnes, dans les Vosges, dans les Deux-Sèvres…
«Action suivie dans la totalité des départements», s’est félicité Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, à la sortie d’une réunion avec la Première ministre, Elisabeth Borne, et le minisre de l’Agriculture, Marc Fesneau, mardi 5 décembre au soir. Aux côtés du président des Jeunes Agriculteurs (JA), Arnaud Gaillot, dont les positions sont souvent très proches de celles du syndicat majoritaire, Arnaud Rousseau s’est surtout réjoui d’avoir obtenu l’abandon, dans le projet de loi de finances pour 2024, de la hausse prévue de deux taxes, sur l’utilisation de pesticides et les prélèvements d’eau.
«Notre fin sera votre faim»
Dans certaines régions, dans le Sud-Ouest et en Bretagne notamment, plusieurs mobilisations ont eu lieu dans les grandes villes, ces derniers jours. Les agriculteurs bretons ont remis le couvert ce mercredi