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Libération
Maladies émergentes

Les élevages français en proie à une maladie hémorragique épizootique dopée par le changement climatique

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En réponse à l’épizootie qui frappe les élevages depuis septembre, Gabriel Attal a promis ce mercredi un soutien financier rapide aux éleveurs. Cette crise, inédite en France et favorisée par le réchauffement du climat, pourrait reprendre à partir du printemps et s’étendre à la faune sauvage.
A Monein, dans les Pyrénées-Atlantiques. Jusqu’ici, la maladie hémorragique épizootique a gagné vingt départements en France. (Quentin Top/Hans Lucas.AFP)
publié le 21 février 2024 à 14h58

De trois cas à plus de 3 800 foyers en l’espace de quelques mois. La maladie hémorragique épizootique (MHE) a fait une arrivée fracassante sur le sol français. Habituellement présente dans les climats chauds d’Australie, d’Afrique ou d’Asie, elle a gagné les élevages bovins de l’Hexagone depuis septembre. Fièvre, museau qui coule, infections des cavités buccales, perte de veaux in utero… Les animaux peuvent mettre des jours voire des semaines à s’en remettre car il n’existe ni traitement spécifique ni vaccin. Résultat : moins de production de lait, des transports d’animaux limités et des frais vétérinaires qui flambent.

Ce mercredi 21 février, le Premier ministre, Gabriel Attal, a promis un soutien rapide aux éleveurs en réponse à cette «crise». Un fonds d’urgence de 50 millions d’euros a été débloqué. «A date, près de 600 dossiers ont été déposés, a-t-il déclaré lors d’un point d’étape sur la situation agricole. Les premières aides ont commencé à être versées la semaine dernière.»

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