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Interview

Les nouveaux OGM, «un outil qu’il faut encadrer pour l’environnement et la santé des consommateurs»

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La dérégulation des nouveaux OGM a été adoptée mercredi 7 février par les élus européens. Pour l’eurodéputé Christophe Clergeau, la traçabilité et l’étiquetage sont des avancées clés mais des points restent à surveiller.
Une parcelle agricole à Nouvion, dans la Somme. (Stéphane Bouilland/Hemis. AFP)
publié le 8 février 2024 à 12h56

Le Parlement européen a voté mercredi 7 février en faveur d’une dérégulation des nouvelles techniques génomiques (NGT), qu’on appelle «nouveaux OGM», fortement décriés par les associations environnementales. La proposition de la Commission européenne, présentée en juillet, a été amendée par les eurodéputés pour y ajouter quelques garde-fous. Le rapporteur pour les socialistes européens de ce règlement NGT, Christophe Clergeau, se félicite des avancées votées par le Parlement, mais appelle à continuer à faire pression sur les Etats membres pour défendre la traçabilité et la surveillance de ces technologies.

Quels sont les enjeux liés aux nouveaux OGM ?

Pour leurs promoteurs, les nouveaux OGM sont une technologie plus simple et plus sûre que ceux de première génération [qui sont encadrés par une directive datant de 2001, ndlr] qui devrait permettre de mettre sur le marché des variétés plus adaptées au risque climatique et de limiter l’utilisation de pesticides. Cela peut être un outil supplémentaire pour l’agriculture, mais il faut l’encadrer pour la santé, l’environnement et le libre choix du consommateur et du producteur.

La proposition de la Commission a établi deux catégories de NGT. Ceux de la seconde catégorie sont consi