Menu
Libération
Interview

Lien possible entre glyphosate et malformations : «On ne peut pas laisser dire que ce n’est pas dangereux»

Article réservé aux abonnés
Sabine Grataloup a obtenu la reconnaissance du lien possible entre son exposition au glyphosate lorsqu’elle était enceinte et les graves malformations de son fils. Une victoire historique qui nourrit son combat contre «le flou» entretenu sur la nocivité du pesticide, dont l’autorisation pourrait être prolongée en Europe.
Sabine et Théo Grataloup dans leur maison en Isère le 10 octobre 2023. (Guillaume Drevet/LE DAUPHINE/MAXPPP)
publié le 12 octobre 2023 à 7h42

Comment peser sur la décision publique ? La famille Grataloup se pose cette question depuis 2018. A l’époque, elle décide de porter plainte contre la multinationale Bayer-Monsanto. Leur fils, Théo, est né avec des malformations lourdes de l’œsophage et du larynx, nécessitant 54 opérations chirurgicales. La famille suspecte un lien avec l’utilisation d’un herbicide à base de glyphosate utilisé par sa mère, Sabine, durant sa grossesse, pour désherber la carrière d’équitation familiale. Depuis, et malgré les preuves scientifiques qui s’accumulent contre le glyphosate, la famille espère l’interdiction du pesticide, sans cesse repoussée par les pouvoirs politiques.

Mais lundi 9 octobre, elle a décidé de rendre public un avis du Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides reconnaissant «la possibilité du lien de causalité entre la pathologie de l’enfa