Comment assurer le renouvellement des générations paysannes si le foncier est inaccessible ? C’est la question que se posent de nombreux acteurs du secteur, refroidis par le peu d’ambitions en la matière de la loi agricole, débattue en commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale à partir de ce mardi 30 avril, avant une discussion en plénière dans quinze jours. Plus de 3000 amendements ont été déposés avant l’examen, sans compter ceux des rapporteurs qui peuvent en soumettre jusqu’au dernier moment. Certes, le texte titre sur le «renouvellement des générations», mais l’essentiel des mesures porte sur la formation, la simplification ou encore la mise en place d’un point d’accueil unique pour les porteurs de projet. Quasiment rien sur le foncier, la lutte contre l’accaparement des terres et l’agrandissement des fermes déjà à l’œuvre. Seul un petit article prévoit la création de «groupements foncier agricole d’investissement» (GFA-I). Une mesure qui risque, au contraire, d’avoir des effets délétères et de conduire à une «financiarisation de l’agriculture». Cette réforme, hautement controversée, fait l’objet d’amendements de suppression de la part de l’opposition, et d’une proposition de réécriture de la part des rapporteurs.
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