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Agriculture

Loi Duplomb sur «l’exercice du métier d’agriculteur» : le texte entre dans le champ de la commission mixte paritaire pour trouver un compromis

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Sept députés et sept sénateurs devront trouver un accord lundi 30 juin sur la loi Duplomb, sans qu’elle ait été discutée en séance publique à l’Assemblée. De la réintroduction d’un néonicotinoïde aux facilitations pour agrandir les élevages intensifs et construire des mégabassines, elle multiplie les attaques environnementales et trace un boulevard pour l’agriculture intensive.
Mobilisation à Rennes contre la loi Duplomb, le 19 janvier. (Quenin Vernault/NurPhoto. AFP)
publié le 30 juin 2025 à 6h00

Les négociations se jouent en coulisses depuis plusieurs semaines. Après une manœuvre parlementaire, la controversée loi Duplomb visant à «lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur» arrive ce lundi 30 juin en commission mixte paritaire (CMP) sans avoir été débattue par l’Assemblée nationale. Le mois dernier, pour contourner des débats qui risquaient d’être interminables avec plus de 3 500 amendements déposés, le rapporteur LR Julien Dive avait fait voter… une motion de rejet. Ce qui a donc envoyé ce texte exigé par la FNSEA directement en CMP. Sept sénateurs et sept députés, très majoritairement de droite, vont donc devoir se mettre d’accord sur un texte jugé rétrograde pour l’environnement et la transition agroécologique.

Lundi, assistera-t-on enfin à l’épilogue des manifestations d’agriculteurs commencées à l’hiver 2024 ? C’est ce que plaide le syndicat productiviste, qui voit la plupart de ses revendications reprises dans la proposition de loi, et qui a réussi à mettre un ultime coup de pression pendant le mois de mai en mobilisant quelques tracteurs devant l’Assemblée