C’est la mesure la plus clivante de la loi Duplomb qui vise à «lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur» parmi de nombreux reculs environnementaux : la réintroduction de certains néonicotinoïdes, dont l’acétamipride, au nom d’une harmonisation européenne. Les agriculteurs qui défendent la mesure assurent qu’ils sont sans solution depuis leur interdiction totale en 2023. Christian Lannou, directeur de recherches adjoint agriculture à l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), explique à Libé pourquoi il faut une combinaison de plusieurs alternatives, qui ne pourront jamais être aussi efficaces qu’un pesticide chimique.
La réautorisation de l’acétamipride, de la famille des néonicotinoïdes, devrait être votée mardi. Quelle est sa dangerosité ?
Ce n’est pas le néonicotinoïde le plus efficace, donc avant l’interdiction en 2023 il était peu utilisé. L’acétamipride n’est pas un produit anodin, mais il est moins toxique pour les abeilles que d