Le détricotage se poursuit. Après l’abandon du règlement sur les pesticides, c’est au tour du verdissement de la politique agricole commune (PAC) d’être menacé. Il avait fallu trois ans de négociations pour obtenir une PAC un peu plus environnementale que les années précédentes. Las, entrée en vigueur il y a à peine un an, la nouvelle programmation de ce premier budget européen doit déjà être révisée. A la faveur de la crise agricole, qui secoue la France et l’Europe depuis des mois, la commission européenne a mis sur la table toute une série de propositions pour «simplifier» la vie des agriculteurs. Au détriment de l’écologie.
Le 26 février, en plein Salon de l’agriculture, une première salve de mesures de court terme ont déjà été mises sur la table affaiblissant notamment les règles encadrant les prairies, comme le réclamait la France. Ce vendredi, la commission doit adopter une proposition législative revenant sur des aspects phares de l’architecture verte de cette nouvelle version de la PAC, qui devra ensuite être adoptée par le Conseil et le Parlement européens pour entrer en vigueur. Le coup de rabot porte sur les bonnes pratiques agroécologiques et environnementales que les agriculteurs doivent respecter pour toucher leurs aides. Selon une version provisoir