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Contamination

Maladie hémorragique épizootique : 53 foyers recensés en France, en forte augmentation

La biodiversitédossier
Cette infection qui affecte les bovins et les cervidés, mais non transmissible à l’homme, est en train de progresser rapidement dans le Sud-Ouest, d’après les dernières données publiées par ministère de l’Agriculture vendredi 6 octobre.
Chez les bovins, cette maladie serait mortelle dans moins de 1 % des cas. (Mehdi Taamallah/NurPhoto.AFP)
publié le 6 octobre 2023 à 22h17

La progression des cas est effrayante. 53 foyers de la maladie hémorragique épizootique (MHE), qui affecte principalement les bovins et les cervidés, ont été recensés en France, selon le dernier bilan publié ce vendredi 6 octobre par le ministère de l’Agriculture. Ce nombre a presque triplé en huit jours : le 29 septembre, le ministère faisait état de 19 foyers de cette maladie.

Cette maladie - qui n’infecte pas les humains - touche cinq départements du sud-ouest du pays. A la date du 5 octobre, la France dénombre des foyers de MHE dans les départements des Hautes-Pyrénées (30 foyers), Pyrénées-Atlantiques (12 foyers), Haute-Garonne (8 foyers), Gers (2 foyers) et des Landes (1 foyer), a précisé le ministère.

Par ailleurs, «un cas d’infection de cerf a été décelé dans les Hautes-Pyrénées. L’animal se trouvait à proximité d’élevages bovins ayant eux-mêmes déclaré la maladie», selon le communiqué.

Transmise par des moucherons piqueurs, la maladie affecte surtout les cervidés et les bovins. Elle provoque fièvre, amaigrissement, lésions buccales, difficultés respiratoires, boiterie. Chez les cervidés, elle peut déclencher un syndrome hémorragique, d’où son nom. Chez les bovins, elle est mortelle dans moins de 1 % des cas, selon les experts.

Un périmètre de sécurité, d’un rayon de 150 kilomètres autour d’un élevage infecté par le virus, a été mis en place le 25 septembre, assorti d’une interdiction de sortie pour les animaux - avec toutefois plusieurs exceptions comme un trajet vers l’abattoir.

«La situation reste évolutive»

La détection des nouveaux foyers a conduit les autorités «à étendre la liste des départements touchés par la zone réglementée», étendue à une partie de trois nouveaux départements (Aveyron, Dordogne, Hérault). «La situation reste évolutive», souligne-t-on.

La «zone de surveillance» concerne désormais entièrement ou partiellement 15 départements : elle inclut entièrement les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, le Gers, la Haute-Garonne, l’Ariège, le Lot-et-Garonne et le Tarn-et-Garonne, et concerne également une partie de la Gironde, du Lot, du Tarn-et-Garonne, du Tarn, de l’Aude, des Pyrénées-Orientales, de l’Aveyron, de la Dordogne et de l’Hérault.

«Tout animal amené à quitter la zone réglementée liée aux foyers confirmés de cette maladie devra avoir fait l’objet au préalable d’un test de dépistage en laboratoire attestant l’absence de contamination, en complément de la désinsectisation déjà prévue», avait prévenu la semaine dernière le ministère.