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Marches des terres à Paris : «On ne peut plus urbaniser à tout prix»

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Grand Paris, en chantierdossier
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Un défilé de deux jours était organisé ce week-end en Ile-de-France par plusieurs collectifs. Des cortèges partis de toute la région se sont retrouvés au centre de Paris pour dénoncer l’artificialisation galopante des terres agricoles.
Des participants à la «Marche des terres» devant l'hôtel de ville de Paris, ce dimanche. (Livia Saavedra/Libération)
par Margaux Lacroux et photos Livia Saavedra
publié le 10 octobre 2021 à 20h03

«Plus de légumes, moins de bitume» : dans les rues de Paris à la mi-journée ce dimanche, le slogan résonne de toutes parts. Quatre cortèges menés par des escargots géants en papier mâché sont sur le point de converger place de l’Hôtel-de-Ville, dans le centre de la capitale.

Le dispositif de ces «Marches des terres» de deux jours est inédit. Des défilés sont partis la veille des quatre coins de l’Ile-de-France pour dénoncer un même fléau dans la région : le grignotage des surfaces agricoles par des projets d’urbanisation. «Plus on approchait de Paris, plus l’effectif gonflait», raconte Blaise, avec sa pancarte «Bétonneurs, méfiez-vous, les escargots vont entrer dans Paris». Lui est parti la veille de Gonesse, dans le Val-d’Oise, avec une cinquantaine de personnes du coin. Avec vingt-cinq kilomètres dans les pattes, il explique : «Le symbole de l’escargot, c’est l’anti-Grand Paris Express [projet de quatre lignes de métro autour de Paris censées relier des sites des Jeux olympiques 2024, ndlr]. L’escargot prend son temps, va plus loin, mais ne saccage pas tout sur son passage.»

«Les projets aberrants se multiplient»

Il pointe l’urgence d’agir pour préserver les terres d’Ile-de-France : si Paris devait nourrir sa population uniquement avec de la production locale, la ville ne tiendrait que