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Mégabassines : pourquoi les opposants ciblent-ils le port de La Rochelle ?

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Les militants antibassines prévoient de bloquer le port de La Pallice, ce samedi 20 juillet, pour démontrer que les cultures irriguées grâce à l’eau stockée dans les réserves sont essentiellement vouées à être exportées. Un moyen de cibler «le dernier maillon de la chaîne irriguée des mégabassines».
Le port de La Pallice, à La Rochelle. (Francis Leroy/Hemis. AFP)
publié le 19 juillet 2024 à 15h47

On les aperçoit de loin, aux abords de La Rochelle et en empruntant le pont pour l’île de Ré : les silos à grain du port de La Pallice. Ce samedi 20 juillet, les estivants devraient avoir le temps de les observer puisque, en plus des traditionnels chassés-croisés de vacanciers, une manifestation contre les mégabassines est prévue. Depuis mardi à Melle (Deux-Sèvres), entre 5 000 et 7 000 personnes se rassemblent pour débattre de la gouvernance de l’eau et protester contre la construction de ces immenses ouvrages de stockage d’eau accusés par les défenseurs de l’environnement de privatiser une ressource précieuse dans une France où les sécheresses vont se faire de plus en plus fréquentes. Ce vendredi 19 jullet, un pique-nique était organisé à Saint-Sauvant (Vienne), où la cinquième réserve d’un projet de seize bassines ultra-contestés doit être construite à partir de cet automne. Au total, 93 chantiers de retenues d’eau sont prévus sur les quatre départements de ce qui constitue l’ex région Poitou-Charentes : les Deux-Sèvres, la Vienne, la Charente