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Mouvements antibassines : la répression met la pression

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Après la mobilisation en octobre à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, cinq opposants aux réserves de substitution sont jugés ce lundi à Niort. Un procès qui s’inscrit dans un contexte de durcissement sécuritaire et judiciaire à l’encontre des militants.
La manifestation antibassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), qui a eu lieu le 29 octobre, s’inscrit dans le cadre d’une mobilisation qui s'intensifie contre les retenues d’eau dans l’ex-région Poitou-Charentes. (Thierry Olivier/Thierry Olivier)
publié le 28 novembre 2022 à 7h17

Par la voix du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, l’Etat les a traités d’«écoterroristes». Un mois presque jour pour jour après la manifestation contre les bassines d’eau à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), cinq personnes comparaissent ce lundi devant le tribunal de Niort. Elles sont poursuivies pour «participation à un groupement formé en vue de commettre des dégradations et des violences». Leurs avocats prévoient de demander un renvoi du procès : «C’est une infraction par défaut, quand on n’a pas autre chose», estime Alexis Baudelin, qui défend deux mis en cause. Une «infraction d’intention», renchérit sa consœur Hanna Rajbenbach, conseil des trois autres, dénonçant un dossier sans «aucun élément matériel». Le procureur de Niort a lui-même reconnu au lendemain de la manifestation : «On n’a pas réussi à interpeller les personnes qui ont jeté des cocktails Molotov, des boules de pétanque sur les forces de l’ordre, qui ont tiré au mortier. […] Mais on a réussi à interpeller des personnes qui participaient au mouvement général qui a visé à commettre des violences sur les forces de l’ordre et qui avait un objectif : dégrader le bien d’autrui.»

Robin (1) est l’un des cinq mis en cause. L’enquête préliminaire le visant, que nous avons pu consulter, ne