La police de l’environnement, dans le viseur de la FNSEA depuis quelques années, sera-t-elle un fusible de Gabriel Attal pour calmer la fronde des agriculteurs ? Presque une semaine après les annonces du Premier ministre en Haute-Garonne, la colère ne retombe pas du côté de l’Office français de la biodiversité (OFB). En toute discrétion, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, est venu rassurer ses agents mardi matin, au siège de l’organisme à Vincennes (Val-de-Marne). Il leur a assuré notamment avoir obtenu qu’aucune nouvelle mesure concernant l’OFB ne soit annoncée lors du discours de politique générale du Premier ministre l’après-midi même. Et, ce jeudi, après une nouvelle salve de mesures présentées par Gabriel Attal, il a réaffirmé son soutien à l’institution. «S’en prendre à ceux qui font respecter les règles ne me semble pas être une manière de faire progresser le débat», a tancé Christophe Béchu, qui a aussi prévu de mettre en place des conventions entre le monde agricole et l’OFB, histoire de les faire mieux communiquer. Des propos que Benoît Pradal, inspecteur de l’environnement en Savoie et représentant FO, relativise : «Le ministre annonce soutenir les agents mais il n’y a toujours rien de concret. Nous en paierons le prix sans doute pendant quelques années dans les difficultés à réaliser nos missions au quotidien avec le monde agricole.»
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