Elles et ils ont vécu un an de colère agricole et de mobilisations. Certains de très près, en bloquant les autoroutes et menant des opérations escargot, d’autres de plus loin – ils ont suivi les manifestations depuis leurs exploitations. Ils ont des parcours différents, issus ou non du milieu agricole, font de l’élevage ou des cultures, militent à l’altermondialiste Confédération paysanne, à la contestataire Coordination rurale, ou adhèrent au syndicat majoritaire la FNSEA. Au diapason des manifestations qui ont émaillé l’année écoulée, les raisons de leur colère sont disparates, et les réponses qu’ils attendent très différentes. Mais deux thèmes font pourtant consensus : assurer un meilleur revenu et le renouvellement des générations permettra de sortir le monde agricole de l’ornière. Malgré l’adoption de la loi d’orientation agricole cette semaine, des décrets de simplification et une réforme de la politique agricole commune, dans les fermes, les premiers concernés n’ont pas toujours l’impression d’avoir obtenu les réponses à leurs reve