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Pendant l’été 2025, une casse limitée pour les cultures adaptées au réchauffement climatique

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Depuis plusieurs années, des agriculteurs français misent sur des cultures plus résilientes à la chaleur et la sécheresse. Comment ont-ils vécu l’été 2025 ? «Libération» fait le point.
Originaires du Moyen-Orient, les grenadiers sont de plus en plus plantés en France depuis 2019. (Justine Bonnery/Hans Lucas. AFP)
publié aujourd'hui à 6h26

L’été 2025 est particulièrement chaud et sec en France métropolitaine. Les filières émergentes réputées plus adaptées au changement climatique ont-elles tiré leur épingle du jeu ? Pour le sorgho, «c’est plutôt positif cette année, affirme Martin Gomez, chargé de développement de l’association interprofessionnelle européenne du sorgho, Sorghum ID. Cette plante a une forte résistance au stress hydrique grâce à son réseau racinaire très étendu mais sa petite graine a besoin d’humidité dans le sol au début de sa croissance.» Contrairement à 2022, où les cultures avaient souffert d’un printemps sec, le début d’année 2025 a été assez mouillé pour cette céréale, majoritairement cultivée dans le centre et le sud-ouest de l’Hexagone, souvent en parallèle du maïs, plus gourmand en eau l’été. Les deux canicules estivales n’ont pas eu d’effet significatif sur les 130 000 hectares de sorgho grain et fourrage français, destinés à l’alimentation des animaux. «Face à une chaleur supérieure à 38 °C, la plante ne brûle pas, mais elle met sa croissance en pause. Cette année, cela a été particulièrement le cas fin juillet. Depuis, elle a repris», explique l’expert. Se