Dans une étude publiée le 8 mai dans la revue Nature, des scientifiques mettent en garde contre la dégradation multifactorielle des sols européens. Réalisée à partir des données de 40 pays, elle répertorie douze menaces différentes, qui affectent la qualité des terres agricoles européennes, et mettent en péril la sécurité alimentaire du continent.
Parmi elles, l’érosion par le vent et l’eau, la perte de carbone organique, l’acidification, la salinisation, le tassement du sol, ou encore l’aridité. Mais aussi la pollution aux pesticides et aux métaux lourds, facteurs de dégradation les plus importants. «Nos résultats ont révélé que la pollution des sols par les pesticides a l’empreinte spatiale la plus importante au niveau continental», notent les chercheurs, issus de plusieurs pays européens, mais aussi de Chine et d’Australie. En cause, le très grand nombre de substances déversées (herbicides, insecticides ou encore fongicides). Près de 52 % de la superficie agricole des 40 pays étudiés serait concernée par cette pollution, soit 1,1 million de km2. Les terres agricoles françaises figurent parmi les plus touchées en Europe par la pollution aux pesticides et aux métaux lourds.
Conséquence directe des activités humaines
Les scientifiques soulignent que les terres agricoles européennes connaissent souvent plusieurs facteurs de dégradation en même temps. «Jusqu’à 27 % des terres agricoles sont actuellement menacées par u