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Interview

Pesticides : «Les mesures de protection des captages d’eau potable restent trop limitées»

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L'eau, une ressource essentielle et menacéedossier
Après la présentation, lundi 6 mai, du plan Ecophyto visant à réduire de moitié les pesticides d’ici 2030, le spécialiste de la distribution publique de l’eau Régis Taisne déplore l’absence de «zéro phyto» dans les zones de pompages de l’eau potable.
En 2023, 40 forages destinés à l’alimentation en eau potable ont dû fermer à cause d’une contamination aux nitrates et aux pesticides. (Monika Skolimowska/DPA. AFP)
publié le 7 mai 2024 à 17h24
(mis à jour le 7 mai 2024 à 17h24)

Après quinze ans d’échecs dans la réduction des pesticides, le nouveau plan Ecophyto, discrètement présenté à la presse lundi 6 mai par de simples conseillers gouvernementaux en l’absence des ministres de l’Agriculture et de la Transition écologique, va-t-il enfin permettre de mieux préserver l’eau du robinet ? «Sur au moins un tiers du territoire national, les pesticides et leurs métabolites [molécules issues de leur dégradation, ndlr] constituent une menace majeure pour la ressource en eau potable», avertissait fin 2023 un rapport issu d’une commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur le sujet. Certes, le gouvernement se fixe l’objectif d’atteindre -50 % de pesticides d’ici 2030, par rapport à la période 2011-2013, mais en changeant d’indicateur pour mesurer l’évolution de la consommation. Plébiscité par la FNSEA, mais contesté par les associations environnementales, le système européen HRI1 se substitue au Nodu français.

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