«Inscrire en priorité l’utilisation des produits phytosanitaires dans une logique de minimisation et de strict nécessaire» : tel est le point cardinal des recommandations formulées ce lundi 15 septembre par Santé publique France (SPF) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), à l’occasion de la restitution des conclusions de l’étude PestiRiv. Objet de polémiques dès son lancement il y a quatre ans, attendue de pied ferme par les associations environnementales, redoutée par certains agriculteurs et suivie avec intérêt par la classe politique, l’enquête dotée d’un budget de 11 millions d’euros et menée conjointement par les deux institutions est la première étude nationale à avoir mesuré l’exposition, dans la vraie vie, des riverains aux pesticides.
Sans surprise, désormais gravés dans le marbre, ces résultats scientifiques le confirment : les pratiques agricoles sont les principaux facteurs de contamination environnementale (air ambiant, air extérieur, poussières…) et d’imprégnation biologique (urine et cheveux des humains) en France, d’où «la nécessité d’agir sur cette source d’émission». Les jeunes enfants, âgés de 3 à 6 ans, sont particulièrement concernés par cette exposition aux pesticides.
«[L’étude]