L’impasse est «sociale, économique et écologique». Dans un rapport inédit publié ce mercredi 24 janvier, coordonné par l’association Bloom, plusieurs chercheurs analysent les impacts et les financements de la filière pêche en France. Le résultat est sans appel : «De tous points de vue l’impact de la pêche industrielle est délétère», conclut Claire Nouvian, fondatrice et directrice générale de l’ONG de défense des océans. Intitulé «Cap sur la transition : sauver l’océan, l’emploi, le climat et les finances publiques», ce rapport est issu du «groupement de recherche sur la transition socioécologique des pêches» créé par Bloom et constitué de chercheurs de l’Institut Agro, d’AgroParisTech et de l’EHESS, avec l’aide des think-tanks le Shift Project et l’Institut Rousseau.
Canicules marines, acidification, perte de biodiversité… Rappelant les effets du dérèglement climatique sur les océans, les scientifiques exposent les pressions de la pêche industrielle qui pèsent en plus sur le milieu marin. «Si on pense l’océan comme une forêt marine, on déforeste toute la journée», résume Claire Nouvian, s’appuyant sur une étude estimant que «plus de la moitié des océans de la planète font l’objet d’une exploitation industrielle, couvra