Après une première version critiquée par presque tout le monde, le plan français pour la prochaine Politique agricole commune (PAC) doit de nouveau être présenté aux parties prenantes puis envoyé à la Commission européenne la semaine prochaine. Il entrera en vigueur en 2023. Mais alors même que les derniers arbitrages n’ont pas encore été rendus publics, les agriculteurs bio, qui plaident pour une meilleure revalorisation de leurs aides, s’attendent à être déçus. En première ligne pour défendre leurs intérêts, la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB) menace même de saisir la justice. Dans un communiqué publié jeudi, son président Philippe Camburet prévient : «Si nous devons nous lancer dans une bataille juridique pour faire reconnaître ce que nous valons vraiment, nous le ferons.»
Cette nouvelle copie du Plan stratégique national doit notamment fixer le montant des aides accordées aux agriculteurs, en fonction des bénéfices qu’ils apportent à l’environnement : c’est ce qu’on appelle les écorégimes. Dans sa première version, présentée l’année dernière, le ministère prévoyait d’accorder le même niveau de paiement aux agriculteurs certifiés en agriculture biologique, et ceux en «Haute valeur environnementale» (HVE). Ce label, peu ambitieux et critiqué, et qui fait aujourd’hui l’objet d’une rénovation, est au cœur des critiques des agriculteurs bio.