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Libération
Reportage

Pour les agriculteurs du Nord confrontés à la sécheresse, l’eau ne coule plus de source

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Alors que le printemps s’avère particulièrement aride dans la partie la plus septentrionale de la France, certaines cultures doivent désormais être irriguées. Face à cette pratique émergente, la question sensible du stockage de l’eau commence à faire débat.
A Esquelbecq (Nord), Jean-Samuel Degrand, agriculteur, constate l'impact du manque d'eau printannier sur ses plants de lin. (Stephane Dubromel/Hans Lucas pour Liberation)
par Stéphanie Maurice, envoyée spéciale à Wormhout (Nord)
publié le 11 juin 2025 à 20h47

Il a plu toute la journée de la veille, une pluie insistante. «Mais ça ne suffira pas», soupire Jean-Samuel Degrand, devant son champ de lin de six hectares. Nous sommes fin mai, à Wormhout, dans le Nord. Sous le vent, les tiges fines ploient en vagues successives, en nuances de vert qui habillent la plaine flamande. De mémoire d’homme, dans le département, on n’avait jamais connu une telle sécheresse des terres au printemps, ce qui oblige à arroser en mai.

«Le trimestre février, mars, avril 2025 est le moins pluvieux enregistré depuis 1959», confirme Météo France. Mai a aussi été particulièrement sec. Et les fortes chaleurs prévues à partir de ce jeudi 12 juin n’arrangeront pas la situation. L’an dernier, c’était l’inverse, des